Taika Waititi et Jemaine Clement, 2014 (Nouvelle-Zélande)
Comédie noire appliquant le principe de la télé-réalité au milieu des vampires, What We Do in the Shadows de Taika Waititi et Jemaine Clement a d’abord été un court-métrage éponyme sorti en 2005 (sous-titré en v.o. Interviews with Some Vampires). Les deux réalisateurs Néo-Zélandais avaient alors écrit, réalisé et interprété deux des principaux rôles, ce qu’ils font aussi pour le long métrage de ce faux documentaire.
Viago, 379 ans (Taika Waititi), Vladislav 862 ans (Jemaine Clement), Deacon, 235 ans (Jonathan Brugh), Petyr, 8 000 ans (Ben Fransham) vivent en colocation dans une maison de Wellington. Une équipe de télévision les filme chaque nuit, du crépuscule à l’aube, dès le lever du cercueil pour ne rien rater de leur nightly routine. Avec les vampires, l’équipe télé a conclu un contrat, surtout pour s’assurer que les cameramans et ingés son ne soient pas confondus avec n’importe quel pichet d’hémoglobine fraîche dans la maison.
Vampires en toute intimité voit se succéder tous les aléas d’une colocation de vampires en ville. Les gags s’enchaînent bien et le film de moins d’une heure trente s’arrête avant de lasser. Entre autres moments, le film rapporte un accident de flèche sans gravité, un autre de soleil un peu plus fatal. Il y a encore le problème des corvées de vaisselles ensanglantées, le plaisir de la belle sape pour ne pas manquer de se faire inviter pour chasser dans la capitale, une rixe contre des loup-garous susceptibles, les difficultés d’une employée de maison honteusement exploitée par le vampire qui la tient sous emprise… Une amitié avec un humain informaticien, Stu (Stuart Rutherford), sert de fil tout du long de ces non-aventures… C’est potache, pas hilarant mais amusant. What We Do in the Shadows devient une série en 2019, toujours produites cinq saisons plus tard. On se dit que ces vampires ont su s’attirer quelque sympathie.