Le journal de Bridget Jones

Sharon Maguire, 2001 (États-Unis, Royaume-Uni)

On sent que le livre dont le film est l’adaptation doit avoir quelque impertinence [1] . Malheureusement, il n’en reste rien à l’écran. Les affres du célibat d’une trentenaire tantôt hystérique tantôt blasée sont vues sur le mode de la comédie (kilos en trop, histoires de sous-vêtements, multiplication des tentatives de séduction vouées à l’échec…), mais, en dépit de tous les efforts de Renée Zellweger (de l’intérêt des performances d’acteurs dans des films sans intérêt…), il est rare que les situations nous entraînent (la bagarre entre Colin Firth et Hugh Grant jusque dans le restaurant grec à la rigueur [2]). Sans être tout à fait convenue, la mise en scène est minimaliste (retenons dans les locaux du journal le bureau en verre de Hugh Grant, homme convoité mais supposé inaccessible). La musique est épouvantable (All by myself sur le générique d’introduction). Le journal de Bridget Jones a été présenté comme la comédie romantique succédant à Quatre mariages (Mike Newell, 1993) et à Coup de foudre à Nothing Hill (Roger Michell, 1998), mais contrairement à ces deux-là, la première tentative de Sharon Maguire en tant que réalisatrice [3] ennuie [4]. Peut-être ne suis-je tout simplement pas concerné par le cœur de cible ?





[1] Helen Fielding, Le journal de Bridget Jones publié en 1996.
[2] Rabattons-nous sur les secondes lames du casting et évoquons James Callis qui n’est autre que le Docteur Gaius Baltar de Battlestar Galactica (2004-2009).
[3] La suite, Bridget Jones : l’âge de raison, est confiée en 2004 à Beeban Keedron.
[4] Parmi les scénaristes de Bridget Jones, on trouve Richard Curtis qui signe et réalise le plutôt insipide Love actually en 2003.

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3 commentaires à propos de “Le journal de Bridget Jones”

  1. Je suis assez peu d’accord avec cet article. J’ai passé un bon moment en regardant Le journal de Bridget Jones. Je pense que c’est une bonne comédie, simple et efficace. Le film ne repose pas sur une mise en scène éblouissante ou sur des décors splendides mais tout simplement sur les acteurs, comme beaucoup de comédies au demeurant.
    Et de ce côté le contrat est rempli, le tandem Renée Zellweger et Hugh Grant est efficace.
    La musique choisie pour le générique ne m’a pas choqué. Au contraire, non pas que ce soit le type de musique que j’aime mais elle fait totalement ressortir le côté « has been » et indécrottablement romantique du personnage.
    En fait ça fait partie des 2 images du film qui me reste en mémoire : le karaoké de Bridget sur « All by myself » et les culottes de grand-mère !
    La suite par contre ne vaut absolument pas le coup.

  2. Ce film permet juste de déconnecter son cerveau -merci les films américains- et d’apprécier le talent de Renée Zellweger.

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