Edward Zwick, 2009 (États-Unis)
La Deuxième Guerre mondiale sur le front russe a été jusqu’ici très peu filmée. Edward Zwick, à qui l’on doit entre autres Le dernier samouraï (2003) tente l’aventure en racontant l’épopée d’un groupe de partisans juifs résistant à l’armée nazie en Biélorussie. Malheureusement, ce projet ambitieux ne restera pas dans les annales. L’auteur explique très peu le contexte historique de l’époque. Par exemple, l’antisémitisme exacerbé et les massacres continus sur le front de l’est perpétrés par les nazis et les milices locales, véritable première phase de la Solution Finale, sont très peu développés. Edward Zwick s’enlise dans une aventure très conventionnelle où les discours sur le courage, la solidarité et la foi en l’avenir abondent au détriment de la trame historique. Les scènes d’action sont peu spectaculaires et ont parfois un goût de déjà-vu. Seule la vie quotidienne du camp de partisans avec toutes les épreuves endurées par ces derniers ainsi que par les réfugiés (la faim, la peur, les maladies et le froid terrible de l’hiver russe) est montrée de manière, semble-t-il, assez juste. Quant à Daniel Craig, il ne me convainc pas en chef des partisans (pas plus qu’en James Bond d’ailleurs et je suis désolé pour les dames qui liront cet article). En bref, on peut vraiment regretter qu’Edward Zwick ne fasse que survoler un sujet aussi intéressant.
Je te rejoins sur presque tout. Le moment le plus grossier étant une séquence parallèle qui installe l’assassinat de quelques soldats nazis dans l’euphorie d’un mariage juif.