F l o r i l è g e 2 0 1 5
3 f i l m s pour 2015
Puis :
De 1 à 10 :
1- Trois souvenirs de jeunesse d’Arnaud Desplechin
2- Birdman d’Alejandro González Iñárritu
3- Foxcatcher de Bennett Miller
4- Marguerite et Julien de Valérie Donzelli
5- Vers l’autre rive de Kiyoshi Kurosawa
6- Réalité de Quentin Dupieux
7- Au-delà des montagnes de Jia Zhang-Ke
8- La isla minima d’Alberto Rodriguez
9- While we’re young de Noah Baumbach
10- Star Wars – Episode VII Le réveil de la force de Jeffrey Jacob Abrams
3 films manqués susceptibles de bouleverser le classement :
La chambre interdite de Guy Maddin
Knight of cups de Terrence Malick
Sangue del mio sangue de Marco Bellocchio
Le film poubelle : Les héritiers de Marie-Castille Mention-Schaar
Tu mets des ailes à Inarritu mais moi, je ne sais pas les trouver sur mon clavier. Je dois être trop terre à terre. Pas eu le temps de voir le Jia Zhang-ke avant le dernier top de l’an 2015, et je le regrette bien.
Et donc, par delà la brume, maintenant que tu as enfin pu contempler ces montagnes, ne penses-tu pas qu’elles méritent de figurer en bonne place dans nos listes des films à retenir ?
Je n’en doutais guère, même avant de l’avoir vu de mes yeux. J’ajoute cette étoile à mon palmarès.
Pour ma part que de la SF aux premières places ! Bonne année de ciné à toutes et tous.
1. Mad Max
2. Star Wars, le réveil de la force
3. Chappie
4. Sicario
5. Crimson Peak
6. Imitation game
7. Invincible
8. Strictly criminal
9. Foxcatcher
10. American sniper
Et juste derrière: L’homme irrationnel, Knight of cups, The voices, Big eyes, Whiplash et Birdman (dans le désordre)
Je crois que Whiplash est sorti à la fin de l’année 2014. Sinon je l’aurai mentionné volontiers, j’avais bien aimé, c’est… percutant.
Le Burton et le Eastwood m’intéressent mais j’ai peur d’être à nouveau déçu.
Et si Chappie m’a laissé complètement à côté, il semble en revanche que je ne doive pas passer à côté (dès que l’occasion se présentera) de Mad Max: Fury Road. Merci de ton commentaire Ludo.
Bonjour Benjamin, en retour à ton commentaire sur mon blog, à mon tour de visiter ton top ! Nous avons à la fois des points communs et des différences ! Malheureusement, j’ai raté le n°1, que je vais bientôt rattraper avec le festival Télérama… Sinon, pas tout à fait d’accord sur Birdman que je trouve très réussi techniquement mais un peu vain dans son discours.
Concernant un autre de tes choix, Vers l’autre rive, c’est un film qui m’a un peu troublée cette année. J’admire grandement K.Kurosawa et j’aime ce mouvement dans son parcours, depuis Shokuzai (2012), vers un ton plus mélodramatique que sinistre. On ne peut nier à Vers l’autre rive la magnifique mise en scène, la finesse de déconstruction progressive du couple.. Cependant, le film m’a laissé en bordure de son émotion, et je regrette de n’avoir pas été touchée par lui.
Sangue del mio Sangue est sinon un film inégal mais étonnant. Sa première partie est vraiment extraordinaire.
Bonne soirée et à bientôt sur les blogs !
Je suis de ceux qui considèrent que la forme peut, à condition d’être suffisamment travaillée, affinée, parfaite, devenir le fond-même de l’oeuvre. Avec Birdman on n’en est pas loin. Ce n’est pas seulement une question de plan-séquence. J’admire le labyrinthe. Dans un style différent, Maps to the stars l’an passé tenait à peu près le même discours, un fond trop ressassé pour suffire, mais là encore quelle forme !
Le Kurosawa a de très beaux moments. Sans beaucoup connaître le cinéaste, il me semble que ses fantômes et son cinéma sont différents cette fois. Plus sensibles. Et ce parcours d’entre les morts m’a beaucoup plu.
Merci de ta note sur Sangue, le film m’intrigue. Dois-je m’attendre au spectacle génial de Vincere ?
Bonsoir Benjamin, pour ma part, cela devrait donner quelque chose comme cela :
1. Trois souvenirs de ma jeunesse (Depleschin)
2. Mia Madre (Moretti)
3. Inherent Vice (P.T. Anderson)
4. Bridge of Spies (Spielberg)
5. Mad Max Fury Road (G. Miller)
6. Marguerite (Giannoli)
7. Foxcatcher (B. Miller)
8. Comme un avion (Podalydès)
9. Broadway Therapy (Bogdanovitch)
10. Taxi Teheran (Panahi)
Mais il y a beaucoup de films que je n’ai pas encore pu voir, et notamment Au-delà des Montagnes, Phoenix, Queen of Earth, le Malick, le Kore-eda et le K. Kurosawa.
Je laisserai Marguerite à ses fausses notes. En revanche tu me rappelles qu’il me voir Inherent Vice très vite ! Taxi Teheran aurait dû quant à lui rejoindre mon top 10 et prendre la place du Baumbach (dont on m’a signalé de meilleurs films mais dont le dernier m’avait cependant enthousiasmé), c’est un oubli de ma part.
Hello, J’ai trouvé que Marguerite était une belle reconstitution historique et une intéressante reflexion sur l’art, avec plusieurs mystères (sur ce majordome, inspiré de Sunset boulevard, qui veut photographier sa mort, sur le mari, sur le journaliste opiomane, etc.), dont un mystère à la fin du film particulièrement troublant : pourquoi Marguerite qui a chanté atrocement faux toute sa vie chante-t-elle soudain merveilleusement bien sur une grande scène ? Sinon, j’aime beaucoup les derniers films de P.T. Anderson.
Ce qui nous fait d’ailleurs un premier identique. 🙂
Allez ouste le Baumbach. On le dégage fissa de ce florilège chamboulé et on hisse haut le Moretti dans le classement.
Car Mia madre est un film superbe. On est ému et surpris tout au long du film. Ainsi en remontant avec Margherita Buy l’interminable file d’attente d’un cinéma romain ; composition mentale où les spectateurs ne sont que des ombres, où l’on croise la mère pourtant à l’hôpital, où l’on entend les conseils aimablement prodigués par Moretti à son personnage, où Margherita se reconnaît trente ans avant jeune fille se disputant avec son copain dans une file d’attente au cinéma. Cette mémoire dispersée, troublée, touchante, Moretti la mêle complètement au quotidien de son personnage, nerveux sur les plateaux de tournage (dans ces scènes avec l’épatant John Turturro, la vie s’exprime belle et absurde), perdu à l’hôpital et surtout inquiet de la fin de vie de sa mère. Mia madre est peut-être le plus beau film que j’ai vu de Moretti, triste (doucement) et optimiste à la fois.
Exit le Star Wars, avec sa furie sur route, Mad Max, plus ambitieux, sans compromis, complètement saisissant, lui passe nettement devant.
C’est sûr que Miller en a encore dans le moteur. Chez moi, il a la pole position.
Classement à chambouler à nouveau avec l’introduction quelque part tout en haut de Cemetery of splendour de Weerasethakul. Magnifique hypnose qui a priori en dit long sur la Thaïlande aujourd’hui et l’exaspération du cinéaste quant à la situation là-bas.