Cédric Klapiscsh, 2022 (France)
Si sa danseuse se fait une entorse, on ne peut pas dire que Klapisch se soit foulé. Tout paraît simple. Les traquas trouvent une résolution facile et jamais le réalisateur ne s’oppose aux évidences. Empêchée dans la danse classique, Élise s’épanouira dans la danse contemporaine (le rôle est confié à Marion Barbeau, danseuse à l’Opéra de Paris). De même, une nouvelle relation amoureuse effacera sans peine la précédente. Également, le père avocat, peu attentionné et dans sa bulle littéraire, finira par retrouver sa fille et, ce qu’elle attend, par l’embrasser.
Tout est un peu artificiel : le discours féministe porté par le film (la séance de photo, les relations fille-garçon), les maladresses du kiné, les larmes du père lors de la représentation de sa fille, l’organisatrice abîmée d’une résidence d’artistes bretonne, la carte postale parisienne que Klapisch ne sait pas éviter…
Cela ne veut pas dire que le film est désagréable. Certains acteurs sont sympathiques (Pio Marmaï sans risque, Denis Podalydès comme toujours, Souhaila Yacoub que l’on découvre, Muriel Robin pourquoi pas). Le film réserve même un ou deux éclats de rire. Mais Cédric Klapisch illustre, esthétise ses plans… Sur scène comme le reste, c’est joli mais rien ne surprend. Peut-être le générique de début est-il le plus intéressant.
Mince alors, je me faisais une joie de le découvrir. J’espère l’apprécier davantage que ça !
Tout dépend de ton goût pour Klapisch (moi j’ai lâché depuis 2008 avec Paris). La danse, à part un plan ou deux, m’a plutôt déçu. Mais encore une fois, on s’y amuse mais cela ne va pas bien loin.
Un joli film je dirais, bel hommage à la danse et à l’art en général mais effectivement ce n’est pas non plus inoubliable.