X-Men origins : Wolverine

Gavin Hood, 2009 (Etats-Unis)

D’une vacuité rare… Et finalement non, pas si rare : L’incroyable Hulk de Louis Leterrier (2008) avait déjà bien agrandi la brèche vers ce trou béant, ce gouffre à scénario. Aucune histoire, aucun personnage, film prétexte qui confirma un temps la ruine de la franchise entamée par L’affrontement final (Brett Ratner, 2006).

« Back to the basics « , c’est ainsi que Nicolas Onno intitulait son article sur les studios Marvel et le développement de leur branche cinéma : les équipes de production avaient manqué de sérieusement revoir leurs bases parce que, durant cette période, ce n’était pas fameux du tout. On se demandait alors comment Sam Raimi (sur le projet Spider-man 4) ou Kenneth Branagh (Thor !) allait pouvoir faire entendre leurs choix… Raimi remercié, Branagh effacé, au milieu de quelques pièces placées çà et là qui n’ont eu d’autre exigence que le loisir du spectateur et la rigueur toute relative d’un ensemble à constituer (Avengers, Whedon, 2012), Matthew Vaughn, qui alors a semblé lutter contre des courants emportant nos super-héros par paniers entiers, redonnait soudain toute leur classe aux mutants (X-Men: le commencement, 2011).

S’il a fallu une balle de ladamentium à Wolverine pour oublier ce qu’il avait subi durant le film, il fallait au spectateur moins de quelques heures pour oublier complètement le navet. Concernant Wolverine, à la question « qu’y avait-il à l’origine ? », on ne savait par conséquent pas quoi répondre. Rien probablement.

2 commentaires à propos de “X-Men origins : Wolverine”

  1. C’est un bon divertissement, mais ça explose un peu trop un peu partout. Je n’étais pas au courant qu’il y avait des fins différentes ; en revanche, étant sorti trop tôt de la salle, je n’ai pas vues les séquences post-générique. Comme dans la saga Pirates des Caraïbes (La malédiction du Black Pearl, 2003, Le coffre maudit, 2007, Jusqu’au bout du monde, 2008 de Gore Verbinsky), il y a une scène après le générique de fin de chacun de ces films.

  2. Après les critiques assassines qui se sont abattues en masse sur Wolverine, je dois dire que je m’attendais tout de même à bien pire que ce que j’ai pu voir ce soir en salle ! Il faut reconnaître que ces derniers temps le niveau des superproductions de super-héros s’est amélioré de façon considérable, emmenant le genre vers de nouveaux sommets, une reconnaissance et un respect du septième art. Ce nivellement par le haut renforce les exigences du public et de la critique… Peut-être davantage ici la critique.

    De mon point de vue, Wolverine ne fait définitivement pas partie des plus mauvais films de super-héros. En étant indulgent, disons qu’il se situe dans la moyenne. Il est évident qu’il accumule tout de même pas mal de défauts, dûs en grande partie à son ton très « premier degré ». A vouloir trop paraître sérieux, sans grande profondeur qui plus est, il en résulte quelques scènes devenues comiques malgré elles… Ce qui est cruel et embarrassant pour la crédibilité de l’œuvre (des phrases et des situations telles que « Un soleil rouge se lève. Beaucoup de sang a dû couler cette nuit… » déclamées avec conviction par Legolas dans Les deux tours de Peter Jackson – 2002 – qui fait rire bien involontairement la salle… Et il y en a quelques unes ici !). La scène du combat de boxe avec le plus qu’obèse Blob est par exemple ridicule ! Mais de là à descendre le film en flèches je ne suis pas d’accord, car Wolverine reste tout de même un bon divertissement dans la tradition qu’a su imposer Marvel au cinéma. A moins d’être un fan très pointilleux et spécialiste des X-Men qui détecte immédiatement la moindre entorse au scénario originel (ce que sont rarement les critiques), Wolverine fait passer un bon moment. X-Men origins est davantage basé sur l’action que n’importe quel autre film du genre et, accompagné de son habituel lot d’images spectaculaires, il s’apprécie d’autant plus sur grand écran.

    Pour les non-spécialistes comme moi, il apporte aussi un peu plus d’eau au moulin sur l’histoire des mutants en général et celle de Wolverine/Logan (Hugh Jackman) et de son frère Victor Creed (Liev Schreiber) en particulier. On y voit la toute première apparition de Gambit alias « Rémy LeBeau » (Taylor Kitsch). Wolverine se situe chronologiquement avant la saga des X-Men (les deux premiers volets par Bryan Singer en 2000 et 2003, L’affrontement final par Brett Ratner, 2006) et sera probablement suivi d’autres films qui se focaliseront sur l’histoire d’un mutant en particulier : Magneto devrait être le suivant.

    A noter que, pour éviter le piratage (mais est-ce vraiment efficace ?), X-Men origins : Wolverine est sorti sous différentes copies qui proposent chacune une fin différente. Peut-être aussi un moyen d’aller chercher les « hardcore fans » (fans ultimes) pour les inciter à aller voir plusieurs fois le film et bien remplir le menu du blu-ray lors de sa sortie !

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