John Lasseter, Ash Brannon, Lee Unkrich, 2000 (États-Unis)
L’association Pixar – Walt Disney envisagée quelques années plus tôt a fait ses preuves (Toy story, John Lasseter 1996) : un scénario honnête desservi par des effets spéciaux à la pointe (le « tout en images de synthèse ») et un humour capable de toucher aussi bien les grands-parents que les tout petits. Toy story 2 reprend le lot de jouets du premier épisode dans des aventures qui cette fois les mènent de la chambre d’enfant au vide-grenier ou de la poubelle à l’étagère d’exposition. Pur produit de divertissement pour enfant ou véritable objet de collection : quel devenir a le jouet sans l’enfant pour le faire vivre ou sans le passionné pour le valoriser ? La réflexion qui n’est pas qu’anecdotique est celle à laquelle Woody le cowboy, Buzz l’éclair, Rex le tyrannosaure roi en plastique, Zigzag (doublé par Jacques Balutin en France) ou encore M. Patate sont confrontés. Leur escapade dans les rayonnages d’un supermarché de jouets les confronte à leurs multiples clones et étaye l’évocation de l’objet et de sa place dans la société de consommation. Les répliques de cette fine équipe de peluches et de figurines sont assez tordantes (« je suis une patate mariée, je suis une patate mariée ») et, comme souvent maintenant, les citations d’autres métrages nombreuses. Ainsi, Rex vu en pleine course dans le rétroviseur d’une voiture miniature lancée à vive allure (calque d’une image de Jurassik park, Steven Spielberg, 1993) ou le remake façon joujou du drame Skywalker sur un toit d’ascenseur par Buzz et le méchant Zorg (L’Empire contre-attaque, Irvin Kershner, 1980). Passons en revanche sur la très dispensable chanson mièvre à laquelle tient tant Disney, ici When she loved me, tout un programme…
J’adore, c’est mon Pixar préféré (il y a un paquet de répliques excellentes dans ce film). Heureusement, grâce au DVD on peut zapper la chanson rapidement. Le bêtisier est également une assez bonne trouvaille.