Cœur de verre

Werner Herzog, 1976 (Allemagne)

« Dans les procédés de l’art, on trouvera sous une forme atténuée, raffinée et en quelque sorte spiritualisée, les procédés par lesquels on obtient ordinairement l’hypnose »

H. Bergson cité par E. André dans « Logique d’images. Du rêve, des sommeils et de l’art », dans Marie Martin et Laurence Schifano (dir.), Rêve et cinéma, 2012, p. 276.

« Le verre est un corps diaphane, amené artificiellement à la nature de la quintessence. […] Si tu veux faire de la couleur rubis, pour vingt parts de ce verre, prends une part de limaille de fer. Pour le balais, pour vingt parts de verre, mets une demi-part de battitures de fer »

Guillaume Sedacer, Sedacina, chap. XXII, Le verre, sa nature et ses différents traitements, dans P. Barthélemy, La Sedacina ou l’œuvre au crible, 2002, vol. II, p. 164, 166.

Il n’y a rien sur Cœur de verre dans le Cinema Hermetica de Pacôme Thiellement. Continuer la lecture Cœur de verre

Cronos (La invención de Cronos)

Guillermo del Toro, 1993 (Mexique)

Quelques plans en préambule et le mystère a déjà planté son dard sur la pellicule. A Veracruz, au Mexique, l’alchimiste Umberto Fulcanelli (!), amateur de rouages subtils et d’horlogeries malignes, met au point une mécanique de longue vie qui fonctionne comme un parasite, accroché au corps et nourri de son sang. Continuer la lecture Cronos (La invención de Cronos)

La lettre écarlate

Wim Wenders, 1972 (RFA)

ŒUVRE AU ROUGE

« Les dames de haut rang, dont elle
franchissait les portes pour son travail, avaient
coutume de distiller en son cœur des gouttes
d’amertume, tantôt au moyen de cette alchimie
qui permet aux femmes de tirer si méchamment
et sans avoir l’air d’y toucher un subtil poison de
n’importe quelle bagatelle, tantôt en lançant un
mot cru qui tombait sur la poitrine de la
malheureuse comme un coup sur une plaie
envenimée. »

Nathaniel Hawthorne
La lettre écarlate, chap. V. Continuer la lecture La lettre écarlate