Jennifer Chambers Lynch, 2008 (Etats-Unis)
La fille de qui vous savez signe là un thriller particulièrement angoissant, effrayant et dérangeant. Sans être non plus un modèle du genre, Surveillance séduit par sa mise en scène habile (quasiment tout le film est construit autour de flash-backs, un peu à la manière d’ Inside man, Spike Lee, 2006, lors des interrogatoires de témoins) et sa capacité à effrayer et mettre mal à l’aise. Je ne sais pas si le talent est héréditaire, mais le goût pour le glauque, le malsain et le pervers certainement !
A mi-chemin entre les œuvres de papa, des frères Coen et Michael Haneke (Funny games U.S.), Surveillance mélange donc humour (très) noir, suspense, violence et amour pour les méchants qui sont, à l’instar de nombre des films de ces grands réalisateurs, les héros de ce thriller très « road-movisé ».
Le rebondissement final est osé (mais non, vous n’en saurez rien ici !) mais tout de même un peu gros et exagéré selon moi. Mais depuis quelques années, il semble que la tendance soit à l’ultime rebondissement final, qu’on pressent mais qu’on ne voit pas venir, comme exercice de style incontournable (l’effet Sixième sens de Night Shyamalan, 2000 et autres films dans le genre).
Je ne sais si la relève du père est assurée, mais en tout cas Jennifer possède un gros potentiel, vivement son prochain film (Nagin, film d’horreur prometteur…) !