On l’appelle Trinita (Lo chiamavano Trinità…)

Enzo Barboni, 1970 (Italie)

Le réal se fait appeler E.B. Clucher. Mario Girotti et Carlo Pedersoli se font appeler Terence Hill et Bud Spencer. Et un des plus cools (mais le plus fainéant) des héros de westerns italiens, On l’appelle Trinita. Trinita et son frère Bambino sont si bons au pistolet qu’ils préfèrent distribuer des baffes. Le film ressemble à une aventure d’Astérix et Obélix dans laquelle les Romains auraient été remplacés par un colonel élégant (ici l’habit ne fait pas le moine) et ses sbires, des accapareurs de terres (Farley Granger repêché d’une carrière ayant bifurqué vers la télévision). Agressés, les inoffensifs et innocents Mormons tombent sous la protection de ces bandits de Trinità et Bambino qui leur apprendront à se battre avec parcimonie et contre les mauvais chapeaux de tous horizons. Le film est un brin longuet mais ce n’est pas aussi ringard qu’on l’a dit. Deux trois répliques font mouches et les personnages ne sont pas déplaisants (en dehors des principaux, le Mexicain locataire de la prison en running gag ou Jonathan l’assistant qui nous rappelle les vieux compères de John Wayne dans les films de Ford). Plaines et prairies (romaines, elles, pour le coup), musique (le savoir-faire de Franco Micalizzi) et bagarres joviales font le reste. Moins violent que Django (1966) de Corbucci (pour qui Barboni a travaillé en tant que directeur photo), Trinita ouvre une veine plus burlesque dans le genre, un filon Laurel et Hardy sauce spaghetti.

Une réponse à “On l’appelle Trinita (Lo chiamavano Trinità…)”

  1. Un vrai plaisir !

    J’ai découvert le genre quand j’étais enfant, grâce au génial Mon nom est personne. C’est de trèèèèèèès longues années plus tard que j’ai vu On l’appelle Trinita. Merci d’en parler en termes positifs !

    Toujours dans le genre, j’ai une tendresse particulière pour Un génie, deux associés, une cloche, d’abord pour ce titre improbable, et ensuite pour ce casting tout à fait dingue : Terrence Hill, Miou-Miou et Robert Charlebois. Ah, les années 70…

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