Albert et Allen Hughes, 2010 (Etats-Unis)
Décidément, les films sur la fin du monde ont le vent en poupe (La route d’Hillcoat, [intlink id= »predictions » type= »post »]Prédictions[/intlink] de Proyas, [intlink id= »2012-2″ type= »post »]2012[/intlink] d’Emmerich, tous trois sortis en 2009). Voici à présent Le livre d’Eli qui raconte l’histoire d’un voyageur solitaire dans un monde ravagé par un conflit nucléaire. Son but : mener un livre en lieu sûr car cet ouvrage pourrait bien changer le destin du reste de l’humanité. Mais pour cet homme, les obstacles et les ennemis vont s’avérer nombreux.
Ce film a été réalisé par les frères Allen et Albert Hugues à qui l’on doit entre autres From hell (2002). Il s’agissait pour eux de mêler science-fiction et western. Mais l’histoire manque vraiment d’originalité. Elle prend place dans un univers cyber-punk comme dans Mad Max (Miller, 1979) ou dans l’oublié Apocalypse 2024 (L.Q. Jones, 1975 ; une affiche de ce film apparaît d’ailleurs dans une scène, bon clin d’œil !). Impossible également de ne pas penser à La route avec lequel il partage plusieurs thèmes (cannibalisme, absence de vie animale ou végétale). Enfin, et cela va paraître étonnant à certains, une grande partie du scénario ressemble étrangement à [intlink id= »zatoichi » type= »post »]Zatoichi[/intlink], en particulier à la version de Takeshi Kitano (2003).
Les frères Hugues s’embourbent dans une morale religieuse douteuse, presque de la propagande. Seuls points positifs : l’image et le rebondissement final. Et malheureusement, le casting impressionnant (Denzel Washington, Gary Oldman, Malcom Macdowel) ne permet pas de rehausser le niveau d’ensemble. En bref, à moins que vous ne soyez des fanatiques du genre, à éviter.