Juno

Jason Reitman, 2007 (Etats-Unis, Canada)

Film indépendant, à la fois drôle et émouvant, Juno révèle la jeune Ellen Page, déjà remarquée dans la série ReGenesis (2004) et qui apparaissait aussi dans X-Men, l’affrontement final (Ratner, 2006).

Ellen Page est absolument craquante en ado en cloques au caractère bien trempé (forte personnalité, franc parlé et attitude un brin déjantée). Nul doute que l’on entende à nouveau vite parler d’elle. Les clichés mièvres et habituels du « film d’ados » sont évités pour laisser place à une comédie remplie de fantaisie et de tendresse (le ton est proche de celui de Little miss Sunshine de Jonathan Dayton et Valerie Farris, 2006). Pourtant, le sujet abordé est sensible, en particulier aux Etats-Unis : il y est question d’avortement.

Juno tombe enceinte accidentellement à 16 ans et décide donc de ne pas garder l’enfant. Mais elle se ravise rapidement et cherche plutôt dans les petites-annonces le couple idéal qui accueillera son futur bébé, bien consciente qu’elle n’a pas encore la maturité nécessaire pour élever l’enfant. Juno est soutenue dans sa démarche par Leah, sa meilleure amie, et ses parents Bren (Allison Janney, vue dans American beauty de Sam Mendes, 2000) et Mac (J.K. Simmons, second rôle épatant vu dans Spider-man 3 de Sam Raimi, 2007, ou dans Burn after reading des frères Coen, 2008, ainsi que dans de nombreuses séries, The closer, Nip/Tuck, Oz, etc.). Sous ses faux-airs de dure se cache une adolescente comme les autres, qui se cherche encore.

Petit film américain anticonformiste, décalé et drôle, frais et attachant, avec en plus une très bonne bande son ! Un pur plaisir.

2 commentaires à propos de “Juno”

  1. D’accord avec toi, Juno est tout à fait proche de Little miss Sunshine.
    Jason Reitman fait un film juste et sympathique. J’aime beaucoup le ton et les répliques pince-sans-rire débitées par Ellen Page, « un brin déjanté », c’est tout à fait vrai.

    Le scénario fait la surprise de ne laisser entendre aucun éclat de voix alors qu’il enchaîne les situations de crise : pas de dispute entre Juno et son copain, aucune engueulade entre elle et ses parents compréhensifs (!), pas un mot plus fort que l’autre lorsque le couple retenu pour adopter le bébé se sépare brutalement (Jason Bateman et Jennifer Garner sont bien).

    Assez réjouissant.

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