Richard Curtis, 2009 (Royaume-Uni)
Good morning England* s’inspire de la véritable histoire des radios pirates anglaises qui émettaient à l’époque depuis des bateaux ou des plates-formes maritimes ancrées juste au-delà des eaux territoriales britanniques.
La vie sur ce bateau est rythmée par le rock et la pop et Good morning England l’est tout autant par une sélection de tubes qui nous replongent dans cette période d’insouciance (The Beach Boys, The Who, Easybeats, Cream, Janis Joplin, Procol Harum, The Supremes, Cat Stevens…). La nonchalance caractérise la plupart de ces matelots-dj vivant de musique, de jeux, de substances illicites, de sexe, et d’une bonne grosse dose d’amitié. C’est l’atout majeur de ce long métrage : une galerie de personnages bien déjantés, « typically british », auxquels on s’attache irrésistiblement.
Une fois rentré dans le film, le rythme ne faiblit pas et la comédie, très humaine, va crescendo. Sur ce bateau, les aventures rocambolesques de ces joyeux drilles sont très drôles, parfois même émouvantes, et la nostalgie est toujours gaie. C’est frais et ça file la pêche ! So, let’s rock !
Je suis beaucoup plus réservé sur ce long métrage. La bande son est certes très bonne cependant il ne s’agit pas d’une réelle création mais d’une compilation de titres de l’époque (Richard Curtis peut se reconvertir dans le secteur musical… dommage c’est la crise!). Le scénario est extrêmement simple, passées les premières blagues (assez grosses voire lourdes par ailleurs), j’ai attendu le moment où l’histoire allait s’étoffer, où le réalisateur nous exposerait cet épisode des radios pirates anglaises… Rien ! Alors pourquoi faire un film de 2h15 alors qu’un format beaucoup plus court suffirait ? A l’image d’un certain Titanic (James Cameron, 1998), ça traîne en longueurs inutiles et le spectateur finit par sombrer.
Et je n’explique pas cette traduction anglo-anglaise du titre…
Ce film m’a beaucoup plu, j’adore Richard Curtis. Quant à la traduction, peut-être font-ils référence au film Good morning Vietnam avec Robin Williams (Barry Levinson, 1989). Ces deux films ont pour héros des DJ’s aussi timbrés les uns que les autres.