James Gunn, 2014 (États-Unis)
Je ne sais pas si c’est de rester végétatif devant un film dont on ne tire vraiment pas grand chose, mais il me semble que le personnage le plus intéressant est celui de la plante verte. C’est en fait davantage un grand tronc sec à silhouette humaine plus qu’une plante verte. Quand il aime et se défend, il s’étire, attache et enlace comme du lierre. Il n’a qu’une phrase (polysémique !) à son registre linguistique (« je s’appelle Groot » que Vin Diesel en v.o. comme en v.f. doit s’appliquer à faire varier). Le colosse floral a aussi un très doux sourire, mange ses bourgeons (ce qui n’est pas donné à tous), offre des fleurs aux petites filles et, en pot, se déhanche comme en boîte.
Outre la plante, il y a bien l’attachement de Star-Lord (Chris Pratt) à son walkman qui peut nous amuser. L’antiquité à bande magnétique permet de plonger toute l’aventure dans une ambiance doucement ’70s ou ’80s et le groove des titres choisis contrebalance assez bien les scènes d’action (Marvin Gaye, David Bowie, The Five Stairsteps ou les Jackson Five dans la sélection). L’intro du film, le p’tit gars, la maman à l’hôpital et le vaisseau spatial géant dans la nuit ramènent même aux hommages à E.T. (Spielberg, 1982) plus ou moins en vogue depuis Super 8 (Abrams, 2011, Echo, Green, 2014).
On s’attendait quand même à mieux de la part de James Gunn qui a déjà su quoi dire avec une parodie de super-héros (Super, 2010). Trop respectueux de la BD ou trop confiant dans le scénario ou trop contraint par les studios ou tout cela à la fois, James Gunn réalise le blockbuster attendu pour l’été sans aller plus loin. Les Gardiens de la Galaxie (qui appartient à la deuxième salve des films Disney-Marvel*) réunit bien une équipe atypique (dont un raton laveur tchatcheur), fait de l’humour à tout va (encore faut-il y être sensible), joue la carte rétro-futuriste** et gagne notre sympathie. C’est du Disney décontracté mais ça reste du Disney. C’est pas mal mais ça casse pas trois pattes à un canard.
* La première vague s’achève avec Avengers (Whedon, 2012) qui regroupe un certain nombre de super-héros et croise leurs petits bouts d’histoires. La deuxième vague annoncée par bribes collectées dans tel ou tel film comprend surtout des suites comme Iron Man 3 (Black, 2013), Thor, le monde des ténèbres (Taylor, 2013), Captain America, Le soldat de l’hiver (Russo, 2014)…
** Voir l’affiche la plus répandue pleinement dans l’esprit pulps et space opera.
Je pensais pas aimer autant… L’équilibre entre action-humour-émotion est le point fort, le scénario est lui plutôt banal mais ça reste fun et efficace… 16/20
Les grands esprits … J’ai aussi écrit « ça casse pas trois pattes à un canard ». Voilà c’est tout, bonne journée.
Et de ma part, référence à Howard the Duck tout à fait fortuite !
Pour ce qui est de Footloose, je ne connais ni le film de 1984 ni Herbert Ross son réalisateur, mais j’imagine que les clins d’œil sont surtout musicaux et peut-être chorégraphiques.
Sinon, à part les titres cités, les morceaux de musique m’ont largement laissé indifférent.