Planète des vampires, La (Terrore nello spazio)

Mario Bava, 1965 (Italie)


Quelque part dans l’espace, deux astronefs, Argos et Galliot, reçoivent d’étranges signaux de la planète Aura. Leur commandant décide de s’y rendre afin de savoir d’où proviennent les signaux. Grand mal lui prit car les créatures qui peuplent la mystérieuse planète ne sont en rien bienveillantes. Elles sont des esprits parasitaires qui n’ont d’autres objectifs que de quitter un astre à l’agonie pour un ailleurs plus propice. Mario Bava, qui réalise avec Terreur dans l’espace (sous son titre original) son unique film de science-fiction, apporte tout son soin à pallier l’indigence de moyens dont souffre le film. Continuer la lecture Planète des vampires, La (Terrore nello spazio)

Cría cuervos

Carlos Saura, 1976 (Espagne)

Petite fille, Ana a vu sa mère se tordre de douleur dans son lit et s’éteindre. De même, son père militaire meurt avec sa maîtresse presque sous ses yeux. Elle et ses sœurs sont alors confiées à la tante très soucieuse que l’ordre soit maintenu dans la grande maison madrilène. En 1975, au moment où le film se fait, seules des machines retiennent Franco à la vie. Dans le film, la tante incarne en quelque sorte le gouvernement de transition mis en place à cette époque-là en Espagne. Cría cuervos n’est pas seulement la métaphore critique d’un régime mortifère mais aussi une œuvre profonde sur l’enfance. Continuer la lecture Cría cuervos

La femme d’à côté

François Truffaut, 1981 (France)


Jeunes, Mathilde et Bernard ont connu ensemble des amours tumultueuses. Ils se sont séparés, ont refait leur vie. Bien plus tard, le hasard les rapproche à nouveau. Dans la campagne grenobloise, Mathilde s’installe avec son époux dans la maison voisine de celle de Bernard et de sa femme. La situation est mise en place très explicitement mais une foule de choses reste invisible à l’écran. Avec Le dernier métro (1980) et Vivement dimanche ! (1984), La femme d’à côté fait partie des dernières réalisations de François Truffaut : un cinéma de l’intime, complexe, déployant discrètement sa mise en scène pour renforcer et embellir le sujet. Continuer la lecture La femme d’à côté

Les valseuses

Bertrand Blier, 1974 (France)

« On n’est pas bien là ? », Gérard Depardieu laisse cette réplique devenue, avec d’autres, fameuse (elle sert encore aujourd’hui, souvent médiocrement, à le caricaturer). Depardieu et Patrick Dewaere, excellent, incarnent Jean-Claude et Pierrot, deux chiens fous qui ignorent le concept de propriété privée, deux jeunes marginaux sympathiques malgré tout. Alors que Bertrand Blier s’est fait vilipender pour ce film* (sorti entre les présidences de Pompidou et de Giscard d’Estaing), et même s’il n’est pas un très grand film, plus de trente ans après, Les valseuses reste une référence du cinéma français. Continuer la lecture Les valseuses

La nuit

Michelangelo Antonioni, 1961 (Italie)

Un enfant pleure dans une impasse. Lidia regarde la pendule cassée qui gît au sol. Sa main caresse un mur décrépit… Giovanni, lui, regarde les autres jeunes femmes. Après dix années de mariage, leur amour à tous deux s’est étiolé et la nuit qu’ils s’apprêtent à passer, à la fois ensemble et séparés, révèle les difficultés auxquelles leur couple doit faire face. Continuer la lecture La nuit