Neil Jordan, 1994 (États-Unis)
Ainsi renaît le vampire. Depuis les teintes de velours de la Hammer, entre Le cauchemar de Dracula (1958) et Dracula vit toujours à Londres (1974), Christopher Lee y incarnait le célèbre comte roumain, les vampires avaient été réduits à l’état de monstres sauvages, embarrassés par leur état, condamnés à errer dans quelque no man’s land américain (Génération perdue de Joel Shumacher, 1987, et la même année Aux frontières de l’aube de Kathryn Bigelow). Après une période peu glorieuse, durant laquelle nous l’aurions préférée reposant à l’abri de la lumière, la créature voit toute son aura restituée lorsque Francis Ford Coppola adapte le roman de Bram Stocker (Dracula, 1992). Puis, grâce à Neil Jordan, le vampire resplendit enfin sur le monde moderne. Continuer la lecture Entretien avec un vampire