Paprika

Satoshi Kon, 2006 (Japon)

A partir d’une bricole scientifique, un serre-tête électronique capable de capter les rêves et de les transposer sur un écran, Satoshi Kon façonne un labyrinthe dans lequel les images se déversent à grand torrent. Millenium actress (2001) épatait par la richesse de ses dessins et par sa capacité à nous transporter d’un univers à l’autre, Paprika nous emporte à son tour dans une incroyable déferlante visuelle. Continuer la lecture Paprika

Wall-E

Andrew Stanton, 2008 (États-Unis)

Cette production des studios Pixar (Toy story, Le monde de Nemo, Monstres & Cie., Cars, Les indestructibles, Ratatouille…) est une petite merveille, un vrai bijou d’ingéniosité, de tendresse, de technique et… d’humanité. Oui, c’est là un des nombreux atouts de ce petit chef-d’œuvre d’images de synthèse : faire ressortir un profond sentiment d’humanité, des émotions vives, grâce à un petit robot rouillé et maladroit, le très attachant Wall-E, dans son aventure hors du commun et surtout dans sa tentative de séduction d’un autre droïde bien plus sophistiqué, E.V.E.. Continuer la lecture Wall-E

La légende de Beowulf

Robert Zemeckis, 2007 (États-Unis)

« Donc – nous dirons des Danois-à-la-lance aux jours d’autrefois
de rois souverains la gloire telle que nous l’avons reçue,
comment alors les princes firent prouesse »*

Ces vers ouvrent Beowulf, poème héroïque en vieil anglais, conservé en un unique manuscrit à la British Library de Londres. Loin de l’artisanat minutieux d’un Peter Jackson, pour son adaptation cinématographique, Robert Zemeckis opte une nouvelle fois pour la performance capture (éprouvée en 2004 avec le très laid Pôle express). Mais le grand écart réalisé entre le récit issu d’une longue tradition médiévale et la pointe de l’animation de synthèse empêche le merveilleux de transparaître à l’écran. Continuer la lecture La légende de Beowulf

Wallace & Gromit, le mystère du lapin-garou

Nick Park et Steve Box, 2005 (Royaume-Uni, États-Unis)

A chaque puissance son animation d’excellence : les antiques studios Disney dépoussiérés par Pixar aux Etats-Unis, Ghibli et autre I.G. au Japon, et les Britanniques d’Aardman en Europe. Certes les productions de ces derniers sont plus rares (et jusqu’à récemment épaulées, ne l’ignorons pas, par le géant américain Dreamworks)… Mais également parfois plus précieuses (même si une comparaison avec les œuvres de Miyazaki-san serait osée). Wallace, Gromit et ce mystérieux lapin-garou sont la preuve que les artistes inspirés sont encore capables d’extraire des joyaux de cette bonne vieille pâte à modeler. Continuer la lecture Wallace & Gromit, le mystère du lapin-garou