John Rambo

Sylvester Stallone, 2008 (Etats-Unis)

J’avais entendu sur Canal+ que ce serait « le meilleur film d’action de ces deux ou trois dernières années » , mais au final bof. Sans plus. Voire franchement moins. Pourtant, sans a priori véritable sur Stallone, j’avais aimé Rocky Balboa (2007) qui clôturait de belle manière la saga du boxeur, je pensais qu’il en serait de même, pourquoi pas, avec John Rambo. Le premier film réalisé par Kotcheff en 1982 n’était après tout pas si inintéressant. Le deuxième en revanche de 1985 se limitait à une surenchère à vite oublier. Bon et bien là, c’est plutôt la surenchère à oublier. Un Rambo de plus. Efficace d’une certaine façon, mais truffé de clichés, d’autant plus que la version française (la seule ici disponible) et la voix de Rambo en particulier est toujours aussi ridicule… D’ailleurs, beaucoup de rires dans la salle pour un film qui n’est pourtant pas franchement comique ! Non là, on est plutôt dans le genre combats ultra sanglants et brutaux : décapitations à tout va, mutilations, corps déchiquetés, etc. Et le grand héros même pas blessé !

Niveau politique, ça commence par des extraits de journaux télévisés et ça dénonce sans détour le génocide qui dure depuis 60 ans en Birmanie. Mais après… Le film en lui-même tourne durant une heure et demi au véritable jeu de massacre. Alors pour le crédit à accorder à l’engagement contre le génocide birman, on repassera…

Préférions-nous Stalone en réalisateur de Staying alive (1983) ?

2 commentaires à propos de “John Rambo”

  1. D’accord sur le fait que John Rambo est un film assez sanglant, mais il me semble que S.Stallone a voulu s’adapter à la nouvelle génération : celle qui n’a jamais vu de Rambo dans un cinéma.

  2. « John Rambo » n’est, dans mon souvenir, pas de la trempe du film de Kotcheff (le Rambo de 1982) qui avait pour lui de pouvoir s’appuyer sur le très bon récit de David Morrell. Depuis, Rambo s’est affranchi de son créateur, pour le moins bon (Rambo II) comme pour le pire (Rambo III) mais il me semble que ce quatrième volet trouve son énergie dans les productions d’exploitation de la Cannon au plus fort des années 80. Il en ressort un côté kitsch et excessif, mais à tout prendre assez jouissif.

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