David Ayer, 2008 (États-Unis)
Polar noir assez classique. La distribution est prestigieuse (Keanu Reeves, Forest Whitaker ou Amaury Nolasco, le Portoricain amoureux de Prison break !) et laissait croire à un polar de plus grande envergure car Street kings, par manque d’originalité, fait davantage penser à une bonne série télé qu’à un film de cinéma.
L’histoire traite de la corruption dans la police américaine, et fait référence, par l’un des personnages, à Serpico de Lumey (1974). Le scénario offre son lot de rebondissements : certains bien trouvés, d’autres malheureux. On sent en effet que le scénario a été soumis aux « quotas des indispensables rebondissements », ce qui enlève un peu de réalisme à l’histoire (par exemple : le collègue que l’on croyait au-dessus de tout soupçon est en réalité un traître, lui-même manipulé par un vrai-faux gentil, etc.). On peut aussi noter des longueurs.
Le rôle de Keanu Reeves, flic aux méthodes expéditives, un peu alcoolo sur les bords, et loin des beaux gosses qu’il a eu l’habitude de jouer, est bien vu. L’excellent Forest Whitaker joue le rôle d’un commissaire. Ici, ni lui, ni Reeves ne crèvent l’écran. Le polar reste néanmoins de bonne facture mais sans grand intérêt.