J.J. Abrams, 2009 (États-Unis)
Star Wars, Stargate, Starship troopers, Star academy, Star Trek (cherchez l’erreur)… La SF a souvent la tête dans les étoiles. N’étant un spécialiste ni de la série, ni de ses nombreuses adaptations, je ne m’aventurerai pas dans une quelconque analyse comparative. Voilà simplement mon avis sur l’épisode.
Car de la série, malgré les nombreuses diffusions, je n’ai que de vagues souvenirs, des images à présent inscrites dans la culture SF : les oreilles de Spock (une lointaine parenté elfique ?…), le vaisseau Enterprise et… C’est à peu près tout. Star Trek évoque aussi un univers devenu culte (dès les années 1970 ?), autant sur écran que sur papier, avec son lot de fans, trekkies ou trekkers. Dans la version 2009, l’ambiance science-fiction « à l’ancienne » (la série télé est créée en 1966) ne dépareille pas avec les effets spéciaux actuels, nous laissant devenir les spectateurs d’explosions cosmiques époustouflantes et de déflagrations interstellaires grandioses. Mais avec un univers aussi dense et fourni que Star Trek, ce nouveau long métrage, le septième, n’est assurément plus un prétexte à une déferlante d’images de synthèses nouvelle génération. Comme le dit J.J. Abrams lui-même : « Aussi fascinants soient-ils, les vaisseaux ne seront jamais aussi importants que leurs équipages. »
Ainsi, l’histoire est intéressante et les personnages tout autant (Chris Pine dans le rôle du capitaine Kirk, Zachary Quinto dans celui de Spock et d’autres comme Eric Bana ou Winona Ryder). J.J. Abrams assure un bon équilibre entre un film grand public (relevé de plusieurs petits traits d’humour) et la préservation, semble-t-il, de l’esprit originel. D’ailleurs, un certain Sean Gerace (qui joue un officier tactique) a été chargé d’étudier les 79 épisodes de la série ainsi que tous les films pour éviter le moindre anachronisme. Le lien avec la série originale est également établi grâce à l’apparition du commandant Spock (l’authentique !), alias Leonard Nimoy, lui-même qui en 1991 après Star Trek VI : terre inconnue (de Nicholas Meyer) avait juré qu’il ne reprendrait plus le rôle !
S’il n’a pas l’étoffe d’un chef-d’œuvre, Star Trek 2009 n’en demeure pas moins un très bon film de science-fiction, ramenant de la cohérence et de l’intérêt à un univers qui en avait perdu. Un retour aux sources prometteur pour l’exploitation future de la franchise.